Vous connaissez très certainement Pablo Escobar, un énorme trafiquant de drogue Colombien. Son histoire est passionnante d’un point de vue bancaire, en effet ce monsieur qui inondait les USA de poudre blanche, n’avait rien trouvé de mieux que de confier une grande partie de son argent dans une banque panaméenne.

C’était bien avant le FATCA, à l’époque où les Américains pouvaient se prévaloir du secret bancaire. Bien sûr, tous ceux qui se souviennent de ce qui est arrivé aux banques panaméennes savent que les choses ne se sont pas bien terminées.

Finalement, le gouvernement a pris tout son argent « pour le peuple ». Quelle ironie tout de même que des pays dits libres et même l’Union européenne puissent faire cela de nos jours !

En fin de compte, le Panama et les banques panaméennes ont pris une belle leçon que d’autres pays adoptent : prendre l’argent des dépositaires ne mène jamais au progrès économique.

Pendant un certain temps, le Panama a été « la Suisse des Amériques » et il est bon de reconnaître que certaines des banques du Panama ont vraiment été les meilleures banques offshore dans le monde.

Lorsque les instances fiscales de l’OCDE ont inscrit le Panama sur une liste noires des juridictions bancaires opaques, le Panama a réagi immédiatement en signant discrètement des accords de partage d’informations avec des pays comme Singapour afin de calmer l’OCDE.

C’est ainsi que fonctionnent les banques offshore aujourd’hui : les politiciens adoptent une ligne dure contre l’évasion fiscale et celui qui veut juste protéger une partie de son argent contre la confiscation et les abus en souffre.

Toutefois, même après la décision des banques panaméennes de prendre des mesures pour disparaître de la liste des juridictions bancaires non coopératives, l’OCDE en voulait plus. Il y a trois ans, le Panama a signé un accord par lequel les banques panaméennes se sont engagées à lever tout le secret bancaire.

Les banques panaméennes ont conclu un accord unilatéral pour se tirer une balle dans le pied…

Aujourd’hui, ouvrir un compte bancaire au Panama ( banques panaméennes ) n’est pas si facile. 

Certaines des banques qui avaient l’habitude de travailler avec des Américains ont fermé leurs portes aux Américains à la suite de cette décision. Les Américains ne peuvent plus ouvrir des comptes offshore dans les banque à Saint-Vincent-et-les Grenadines pour une seule raison : les coûts de conformité.

Par conséquent, la banque au Panama n’est pas la meilleure option pour de nombreuses nationalités et plus particulièrement les américains.

Outre la commodité géographique pour les Américains, il y a toujours eu deux raisons de mener des affaires au Panama :

1 – Pour utiliser une société panaméenne. Les sociétés panaméennes ont toujours été délicates pour les contribuables américains via à une loi fiscale qui stipule que les sociétés panaméennes ne peuvent pas être traitées de la même manière que la plupart des autres sociétés offshore le seraient. En tant que tels, ils ont toujours été désavantagés.

Dernièrement, le gouvernement panaméen a tenté de supprimer le statut fiscal territorial et d’imposer les entreprises locales sur leurs revenus mondiaux. Mais très vite le gouvernement a prétendu que c’était un accident pour revenir au statut initial…

2 – Pour obtenir la résidence au Panama. Le programme Friendly Nations du Panama est de loin, la deuxième résidence la plus facile à obtenir pour les Américains et de nombreuses autres nationalités.

Le programme exige le dépôt de 5.000 $ sur un compte bancaire au Panama ( banques panaméennes ) et l’établissement d’un lien économique avec le pays, comme le fait de posséder une société, des biens immobiliers ou même d’investir dans des projets agricoles.

Si vous cherchez un endroit facile pour obtenir une deuxième résidence et devenir un expatrié, Panama peut être un excellent choix.

Toutefois, n’y transférez pas tout votre argent…

QUELS SONT LES PAYS QUI OFFRENT DE MEILLEURS COMPTES OFFSHORE QUE LES BANQUES PANAMÉENNES ?

Au fur et à mesure que les richesses du monde rejoignent l’Asie, il n’est pas illogique de penser que les juridictions asiatiques stables accueilleront certaines des meilleures banques offshore au monde. Regardez déjà Singapour et Hong Kong.

Le problème, c’est qu’il est de plus en plus difficile d’ouvrir des comptes offshore à Singapour et Hong Kong.

Malgré tout en vous déplaçant en personne à Singapour, vous pourrez toujours ouvrir un compte. Une chose très importante à noter, ce pays n’est pas soumis au gouvernement américain et n’oublions pas leur croissance économique.

Le fait qu’un gouvernement étranger agisse en tant qu’agent du gouvernement de votre pays d’origine va à l’encontre de l’expatriation. Si vous avez de l’argent en dépôt à Singapour, les banques ne vont pas le remettre à un bureaucrate de votre pays d’origine parce qu’on leur a demandé.

L’impérialisme américain a mis une grande partie des Amériques sous son emprise, à quelques exceptions près comme au Venezuela. Les banques panaméennes ont acquis une partie de leur attrait initial tout simplement en raison de leur proximité géographique avec des Américains aisés.

Maintenant que la richesse s’est déplacée plus en orient, il existe de nombreux havres de paix pour les gens aisés dans le monde entier. Il existe plusieurs paradis fiscaux prometteurs qui devraient recevoir plus d’attention en tant que juridictions bancaires dans un proche avenir.

En fait les banques panaméennes n’ont jamais été listées comme étant des endroits idylliques pour détenir un compte offshore. Pourtant les opportunités sont nombreuses en Amérique centrale, en particulier au Nicaragua…
Le Panama et la région sont plutôt agréables à vivre, mais quand il s’agit d’opérations bancaires optez pour la théorie des drapeaux, vivre au Panama, oui, tout en faisant des opérations bancaires ailleurs.